Day 15 – Vieques

Anonymous. Vieques photo archives.

The history of Vieques ever since Spanish colonization is a history of struggle and resistance. Located off the coast of Puerto Rico in the Caribbean, Vieques is one of the United States unincorporated territory, a status vague enough as to open the door for colonial-type of abuses. As a matter of fact, in 1945, the US military Navy established itself on Vieques, claiming the 2/3 of the island and leaving the civilian population with a small zone in the middle of the island. Sugar mills were closed and bulldozed and the third of the inhabitant were forced out to leave their house, the land they have occupied for generations, within 24 to 48 hours. Most of Viequenses left for Saint Croix Island in the British Virgin Island.

Used mainly as a naval training range and air-to-ground bombing, the military occupation on Vieques lasted 62 years. From the 1960s a civilian movement started to organize itself in order to protest against the military occupation and claim back the stolen land. Similar to Lanyu’s island years of protests, the half-century civilian protests against the US Navy took the form of various actions of civil disobediences. It is in 2003, following the death of a civilian killed by a military bomb, that US Government finally decided to close the military bases and give the lands back to the civilians.

Though this victory was received with great joy, Vieques’s struggle wasn’t quite over. The years of US Navy occupation left behind highly contaminated lands: unexploded bombs (that once in a while resurface on pristine tourist beaches), mercury, lead, copper, magnesium, lithium, uranimum and other chemicals such as Agent Orange. As a direct consequence, cancer rate in Vieques is 27% higher than on mainland Puerto Rico. In addition, parts of the island are still inaccessible to civilian, officially classified under “Vieques National Wildlife Refuge,” they are in reality (and literally) minefields and civilians are warned not to put foot there.

Protest art is displayed in a tourist bar at Esperanza. @Josée Pedneault 2015

L’histoire de Vieques, depuis la colonisation espagnole jusqu’à aujourd’hui, est une histoire de lutte et de résistance. Situé au loin de la côte portoricaine, dans les Caraïbes, Vieques est l’un des territoires américains non enregistrés, un statut assez vague pour ouvrir la porte à des abus de type colonisateur. En effet, en 1945, la US Navy a établi une base sur Vieques, prenant possession du 2/3 des terres et laissant aux civils une petite zone au centre de l’île. Les raffineries de sucre, sur lesquelles l’économie de l’île reposait, ont été fermées et détruites au bulldozer, et le tiers de la population a été forcé de quitter leur maison et la terre occupée depuis des générations, en l’espace de 24 à 48 h. La plupart des habitants ont été relocalisés à Sainte-Croix, l’une des îles Vierges Britanniques.

Bomb found underwater. Vieques archives.

Pendant les 62 années d’occupation militaire à Vieques, la US Navy a utilisé l’île comme terrain d’entrainement naval et site d’essai de bombardement. À partir des années 60, un mouvement civil s’organisa afin de protester contre l’occupation militaire et exiger le retour des terres. Similaire aux années de luttes citoyennes de l’île de Lanyu, le demi-siècle de manifestations prenait la forme de diverses actions de désobéissance civile. En 2003, suivant la mort d’un civil touché par une bombe américaine, le gouvernement américain fermait finalement les bases militaires et accepta de rendre les terres aux habitants.

Bien que cette victoire fût grandement célébrée, le combat de Vieques n’était pas vain. Les années d’occupation militaire ont laissé derrière elle un terrain hautement contaminé : des bombes actives (qui parfois refont surface sur les plages touristiques), des métaux lourds comme le mercure, le plomb, le cuivre, le magnésium, le lithium, l’uranium ainsi que d’autres composantes chimiques comme l’Agent Orange. D’ailleurs, le taux de cancer sur Vieques est de 27 % plus élevé que sur l’île de Puerto Rico. De plus, une grande partie de l’île des toujours inaccessible, officiellement classée comme « Parc faunique national de Vieques », ces terres sont en réalité des terrains minés et les civils auraient garde de s’y balader.

Fuera Militares (Military Out! / Dehors l’armée!). 2015 ©Josée Pedneault

 

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